Texte intégral du Guide de bonne exécution des analyses de biologie médicale (GBEA), expliquant les normes de structure, matériel, personnel et qualité des laboratoires.
Couverture illustrative du Guide de bonne exécution des analyses de biologie médicale (GBEA), détaillant les exigences techniques et organisationnelles des laboratoires.


Guide de bonne exécution des analyses de biologie médicale (GBEA)

Rubrique : Entre biologistes – par MeetingsPremium

📌 Qu’est-ce que le GBEA ?

Le Guide de bonne exécution des analyses de biologie médicale (GBEA) est un référentiel indispensable qui encadre les pratiques des laboratoires d’analyses au Maroc. Il précise les conditions requises pour garantir la qualité, la sécurité et la traçabilité des analyses biomédicales.

🏗️ Locaux et infrastructure

  • Salle de prélèvements avec isolement des patients
  • Locaux techniques séparés : laverie, bureau biologiste, sanitaires
  • Surface minimale de 80 m² pour toute nouvelle installation
  • Local dédié en cas d’anatomie/cytologie pathologique

🧪 Équipements indispensables

Le GBEA impose une liste d’équipements minimaux, incluant :

  • Balances, centrifugeuse, autoclave, étuves
  • Microscope, spectrophotomètre 340–700 nm
  • Dispositif pour atmosphère CO₂, mesure hématocrite, vitesse de sédimentation
  • Réfrigérateur, congélateur, chronomètres, verrerie précise

👨‍🔬 Le personnel de laboratoire

  • Le directeur de laboratoire doit être médecin, pharmacien ou vétérinaire avec spécialisation en biologie médicale
  • Techniciens diplômés et formés en continu
  • Respect strict des procédures, hygiène et secret professionnel

🧾 Procédures opératoires obligatoires

Tous les laboratoires doivent disposer de procédures écrites, validées et datées pour :

  • Prélèvement, identification et conservation des échantillons
  • Utilisation, entretien et étalonnage du matériel
  • Préparation et conservation des réactifs
  • Rédaction et transmission des comptes rendus

📁 Archivage des résultats

  • Résultats d’analyses : archivage 5 ans
  • Contrôles qualité : archivage 2 ans
  • Documents liés aux procédures, réactifs et maintenance conservés pendant leur durée d’usage

🔒 Assurance qualité et sécurité

Le GBEA impose :

  • Contrôle qualité interne quotidien (CQI)
  • Évaluation externe (EEQ) confidentielle et obligatoire
  • Respect strict des mesures de sécurité du personnel et de l’environnement
  • Gestion des déchets, stockage des toxiques et incendie

📦 Réactifs et consommables

  • Enregistrement obligatoire des réactifs auprès du Ministère
  • Étiquetage, péremption et stockage rigoureux
  • Zones séparées pour réactifs toxiques ou dangereux

💬 Conclusion

Le Guide de bonne exécution des analyses de biologie médicale est plus qu’une réglementation : c’est un gage de qualité, de rigueur scientifique et de sécurité pour tout laboratoire. MeetingsPremium vous accompagne dans sa mise en œuvre grâce à des formations ciblées et un accompagnement personnalisé.

👉 Contactez-nous pour plus d’informations

Guide de bonne exécution des analyses de biologie médicale (GBEA)

Guide de bonne exécution des analyses de biologie médicale (GBEA)

 Un local de réception,
 Un local de secrétariat,
 Une salle de prélèvements permettant l’isolement des patients,
 Une salle compartimentée destinée aux activités technique du laboratoire,
 Une laverie,
 Des sanitaires,
 Un bureau pour le biologiste,

 Une balance de précision,
 Une balance type Roberval,
 Un bain-marie,
 Un appareil à eau distillée,
 Un autoclave avec indicateur de température et de pression,
 Un four « Pasteur », stérilisateur ou Poupinel,
 Deux étuves,
 Un réfrigérateur,
 Un congélateur,  
Deux chronomètres avec une précision au moins de 01 seconde,
 Un agitateur de type Kline à mouvement circulaire,
 Petit matériel permettant de mesurer avec précision les volumes,
 Verrerie courante,
 Un dispositif permettant de produire et d’entretenir une atmosphère appauvrie en
oxygène et/ou enrichie en CO2,
 Une centrifugeuse,
 Un microscope,
 Un spectrophotomètre disposant d’une gamme spectrale comprise entre 340 et 700
nanomètres et d’un dispositif de régulation thermique,

FONCTIONNEMENT DU LABORATOIRE : 
Chapitre I- STRUCTURATION DU LABORATOIRE

I-1- LOCAUX :
Tout laboratoire d’analyses de Biologie Médicale doit comprendre au moins :

La superficie de l’ensemble des locaux, circulations comprises, ne doit pas être inférieur à 80
m² pour toute installation postérieur à la mise en œuvre de ce guide.
Si le laboratoire est autorisé à pratiquer des examens d’anatomie et de cytologie
pathologiques, il devra comprendre un local supplémentaire réservé à cette activité.
Les différents locaux précités doivent former un ensemble d’un seul tenant et être
nettement séparés les uns des autres.

I-2- INSTRUMENTATION :

Tout laboratoire réalisant des analyses de biologie médicales doit disposes du matériel
adéquat et nécessaire pour l’exécution des analyses qu’il déclare effectuer. Le biologiste doit
tenir à jour une liste des analyses effectivement réalisées dans son laboratoire.

[...]

Chapitre IV - SECURITE ET HYGIENE

Le respect des recommandations du présent guide peut aider dans une grande
mesure à assurer la sécurité :

IV-1- SECURITE DES ANALYSES (voir chapitre II, paragraphe 1-2)

IV-2- SECURITE DE LA QUALITE DES RESULTATS (voir chapitre II, paragraphe 3)

IV-3- SECURITE DANS LA TRANSMISSION DES ANALYSES (voir chapitre II, paragraphe
5)

IV-4- SECURITE DANS LA TRANSMISSION DES RESULTATS (voir chapitre II, paragraphe
4)

IV-5- SECURITE DU PERSONNEL (voir chapitre I, paragraphe 5)

IV-6- SECURITE ET HYGIENE DES LOCAUX :
Dans le domaine de la biologie médicale, la sécurité permet de maîtriser l’organisation
des tâches conduisant à la qualité. Par ailleurs, tout laboratoire d’analyses médicales doit
mettre en place des mesures de protection du personnel et de l’environnement et veiller
à l’application des mesures de sécurité qui s’imposent à tous les niveaux.

Toutes les précautions doivent être prises pour respecter les obligations réglementaires
contre les risques d’incendie ; le laboratoire se doit de disposer d’une ou de plusieurs
lances d’eau à forte pression et/ou d’extincteurs.

Les substances inflammables ou combustibles doivent être stockées dans des
flacons métalliques ou en verre protégés par une enveloppe résistante aux chocs et
placés dans une pièce aérée.

Les produits toxiques, « irritants » ou « corrosifs » doivent être maintenus dans leur
emballage d’origine avant leur utilisation et stockés dans une zone réservée à cet
effet.

Pour éviter les contaminations par aérosols, l’exécution des manipulations à risque
doivent se faire sous enceintes protectrices telles que hotte aspirante ou hotte à flux
laminaire, par exemple.

Par mesure d’hygiène, il est souhaitable de disposer de lavabos à pédale et de
distributeurs de savon.

La propreté des locaux, la propreté et la désinfection correcte et quotidienne des
paillasses ainsi que des surfaces de travail est impérative.

Il doit exister un local destiné au nettoyage du matériel contaminé ou polluant.

L’élimination des déchets doit être conduite de manière à ne pas compromettre la
santé du personnel du laboratoire ni de celui chargé de la collecte des déchets, tout
en évitant de polluer l’environnement. Les déchets doivent être décontaminés et, si
possible, incinérés.